QUELQUES PENSÉES DE SŒUR EMMANUELLE
Si tu crois en Dieu et que tu ne fais rien pour les autres, excuse-moi, c'est foutu. Je crois en Dieu, bien sur , c'est ma source. Mais je crois que c'est plus important de croire en l'homme puisque Dieu s'est fait homme pour aider les autres.
Aimer, c'est apprendre à écouter la différence de l'autre. L'amour est une écoute qui retentit en soi. Alors s'ouvre la réception du don de l'autre, de sa manière autre d'aimer.
" C'est à toi que je m'adresse, jeune
de France et d'Europe. Ecoute la vieille femme que je suis : née en 1908, j'ai
connu le siècle le plus hallucinant qui soit ; j'ai été appelée dans les cinq
continents pour répondre aux drames de la misère, de la violence et de la
guerre, là où l'homme est un loup pour l'homme. Tu m'apostrophes : " Que
me dis-tu, je te suis inconnu ! " Justement non. Tu es le fils de ton
siècle, tu es baigné dans tout ce qui bouillonne autour de toi. Je voudrais le
clamer à chacun d'entre vous : sois l'homme, la femme que tu es. Si la déprime
est prête à te jeter par terre, sache-le : la force est en toi, dans ton corps
et dans ton coeur. Cette soif de justice qui t'habite, laisse-la t'emporter
vers plus malheureux que toi, entre dans la bataille. Crois en toi, en cette
passion pour un monde où des hommes libres vivraient égaux, en frères. Crois en
ton dynamisme, incarne ton idéal à l'endroit même où tu vis, là où tu sens
battre ton coeur. Sache que ton acharnement, en dépit des échecs, assurera ton
triomphe. Crois dans les autres : le même souffle de justice les fait
tressaillir. Ne crains pas de rejoindre leur combat : l'union des jeunes est
une puissance formidable. Crois en toi, comme moi en toi, Crois en l'autre
comme en toi !
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